Incontournable
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Des fouilles archéologiques conduites avant la Seconde Guerre mondiale par Jules Formigé et Henri Rolland ont révélé le seul bâtiment antique aujourd’hui visible à Saint-Rémy-de-Provence : un vaste ensemble thermal datant du IVème siècle de notre ère.
Il faut attendre le milieu des années 1990 pour que, dans le cadre d’un travail consacré aux thermes publics et privés de Gaule narbonnaise, Alain Bouet reprenne l’étude de cet ensemble antique en réalisant un plan général des vestiges visibles et une relecture critique des carnets de Henri Rolland.
Les sondages réalisés en octobre 2009 dans la cour sud de l’Hôtel de Sade apportent de nouveaux éléments qui précisent la physionomie de l’ensemble thermal de Saint-Rémy-de-Provence.
Enfin, une fouille plus récente, en 2011, coordonnée par le Centre archéologique du Var a permis de compléter le plan du complexe thermal et de proposer une restitution d’une partie du système de chauffage par le sol (hypocauste visible dans la cour Sud).
Ce bâtiment de forme rectangulaire n’est pas connu en totalité puisque certains de ses murs sont repris dans le bâtiment de l’Époque moderne. Ses murs ont conservé 9 à 10 mètres d’élévation dont l’extrémité se termine par une piscine en abside.
Une deuxième piscine rectangulaire s’ouvre dans le mur nord de la salle par une baie de 4,10 mètres de large que surmonte un arc en plein cintre.
Du côté sud, une ouverture qui n’est plus visible depuis la restauration d’Henri Rolland permettait d’accéder à une salle quadrangulaire chauffée constituée de 4 niches semi-circulaires voutées en cul de four, dotées d’un sol en hypocauste.
Le tépidarium communique à l’Est avec une autre pièce sur hypocauste chauffée par deux praefurnia (foyers).
Espace destiné à la pratique des exercices physiques, il est occupé aujourd’hui par la cour intérieure de l’Hôtel de Sade.
L’ensemble se termine par une pièce chaude dotée de 2 piscines partiellement recouvertes par les maisons actuelles.
Les bâtiments des thermes antiques construits en petits moellons de calcaire ont été surélevés et réutilisés durant toute l’époque médiévale comme logis seigneurial, puis comme églises et enfin pour installer la maison de la Dîme (lieu où l’on entreposait le fruit de cet impôt prélevé par l’archevêque d’Avignon).